TUE : marques combinant le préfixe « Mac » ou « Mc » avec le nom d’un produit alimentaire

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En 2010, l’Office de l’Union européenne pour la propriété intellectuelle (EUIPO) a accepté la demande d’enregistrement de la marque de l’Union « MACCOFFEE » pour des produits alimentaires et des boissons, par une société située à Singapour.
La société américaine McDonald’s a alors demandé la nullité de cette marque en invoquant sa marque de l’Union antérieure « McDONALD’S » ainsi que 12 autres marques qu’elle détenait pour des services de restauration rapide comportant les éléments verbaux « Mc » ou « Mac » en tant que préfixes.
En 2013, l’EUIPO a fait droit à sa demande en raison de la réputation de la marque McDONALD’S pour les services de restauration et du lien que le public pouvait établir entre les marques litigieuses.
La société singapourienne a donc demandé au Tribunal de l’Union européenne (TUE) d’annuler la décision de l’EUIPO.

Le 4 juillet 2016, le TUE a confirmé la décision de l’EUIPO, considérant que la renommée des marques de la société McDonald’s permet de faire échec à l’enregistrement, pour les produits alimentaires ou les boissons, de marques combinant le préfixe « Mac » ou « Mc » avec le nom d’un produit alimentaire ou d’une boisson.
Il a relevé que la marque « MACCOFFEE » et les marques protégées de McDonald’s présentaient un certain degré de similitude sur les plans phonétique et conceptuel. Il a précisé que cette similitude découlait de leur partie initiale respective, c’est-à-dire des éléments « mac » et « mc ». 
Il a ajouté que le public pertinent pouvait associer la marque MACCOFFEE à la famille de marques « Mc » de McDonald’s et établir mentalement un lien entre les marques en conflit. 
Le TUE a par ailleurs considéré que, malgré la différence des produits et services visés par les marques litigieuses (à savoir les produits alimentaires et les boissons pour « MACCOFFEE » et les services de restauration rapide pour McDonald’s), une certaine similitude n’en existe pas moins en raison des liens étroits existant entre eux. 
Enfin, il a conclut que les produits alimentaires et les services de restauration en cause visent les mêmes consommateurs et que « MACCOFFEE » tire indûment profit de la renommée des marques de McDonald’s.