Lutte contre la fraude fiscale : validité du traitement automatisé d’informations « EAI »

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Une association ayant pour objet de défendre et représenter les intérêts des personnes de nationalité franco-américaine a saisi la justice administrative en vue de l’annulation de l’arrêté du 5 octobre 2015 portant création par la direction générale des finances publiques d’un traitement automatisé d’échange automatique des informations dénommé « EAI », ainsi que de l’arrêté modificatif du 25 juillet 2017.

Dans un arrêt rendu le 19 juillet 2019, le Conseil d’Etat rejette ce recours.
Il indique que si le traitement créé par l’arrêté du 5 octobre 2015 a pour finalité de lutter contre la fraude et l’évasion fiscales, il doit être regardé comme ayant parmi ses objets la prévention, la recherche, la constatation ou la poursuite des infractions pénales.
Dès lors, il est au nombre des traitements visés à l’article 31 de la loi Informatique et libertés qui constitue l’exacte reprise de l’article 26 de cette même loi, dans sa version en vigueur à la date d’édiction des arrêtés du 5 octobre 2015 et du 25 juillet 2017.